Problèmes et les maladies des poules
L'éleveur amateur trouvera ici la description et les solutions de quelques problèmes courant des poules: le picage, l'absence de plumes, la galle des pattes, la coccidiose, des oeufs à la coquille trop fine et des poussins aux pattes tordues ou écartées.
Picage, voire cannibalisme
Le picage peut être un petit problème mais peut également devenir un gros problème au sein de l'élevage.
Parmi les causes possibles, on notera:
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une forte densité de volaille
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une trop forte température dans les locaux d'élevage
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une trop forte lumière dans les locaux d'élevage
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une carence alimentaire en protéines
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un manque de nourriture et/ou d'eau
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selon certaines sources, le fait que la poule n'ait pas les moyens de prendre des bains de poussière
Les solutions sont relativement évidentes. En ce qui concerne la carence en protéines, il suffit de réviser l'alimentation de manière à fournir un taux de protéines supérieur.
La galle des pattes
Cette maladie est causée des parasites de type acarien qui s'installent sous les écailles des tarses, ce qui les déforment.
Des croûtes blanchâtres se forment sur les tarses; ce qui provoque des démangeaisons. Les animaux ont tendance à s'arracher les écailles.
Pour le traitement, il faut d'une part traiter les animaux avec un produit désinfectant et anti-parasitaire et enduire les pattes d'un produit gras : l'huile de cade fait des merveilles! D'autre part, il faut nettoyer et désinfecter le poulailler. Les acariens ont tendance à s'installer dans les fentes et les fissures du bois. Ces produits se trouvent dans les magasins spécialisés.
La coccidiose
La coccidiose est une infection à protozoaires qui affecte la santé des volailles et des lapins.
Les coccidies sont des protozoaires microscopiques qui vivent dans la muqueuse intestinale des volailles, des lapins et du bétail causant de graves diarrhées et la morbidité.
La maladie de Newcastle
La maladie de Newcastle est due à un virus et se manifeste par des signes respiratoires (éternuement, écoulement nasal, toux) et des signes généraux (diarrhée, perte d'appétit, problèmes de posture, gonflements de certaines parties du corps,...). On peut aussi constater certaines anomalies de la coquille et/ou de la forme des oeufs. La maladie peut être confondue avec la grippe aviaire. Seul un laboratoire peut faire la distinction. La maladie touche de nombreux autres oiseaux, domestiques et sauvages (canards, oies, perroquets, perruches,...) La contamination se fait par les sécrétions et les fèces. Le sol, l'eau, les objets, les vêtements et les chaussures sont aussi à incriminer. Il n'y a aucun remède connu. Seul l'abattage et la désinfection des locaux peuvent être réalisé. Il existe un vaccin contre cette maladie; ceci s'envisagera aux environs du mois de septembre.
La bronchite infectieuse
La bronchite infectieuse est une maladie virale contre laquelle on peut vacciner les poussins. Les symptômes sont des difficultés respiratoires avec un bruit de gargouilli, pouvant mener à la mort de la volaille.
Les poules pondeuses en activité peuvent pondre moins ou plus du tout. On peut constater certaines anomalies de la coquille (diformité, irrégularités ou même absence).
La contamination se fait par la voie des airs et/ou par l'éleveur.
Mycoplasma synoviae
Connu sous le nom de: Synovite Infectieuse - Mycoplasmose Aviaire - Sinusite Infectieuse - Arthrite Mycoplasmale :
M. synoviae entraîne une maladie bactérienne qui affecte les articulations, les os et le système respiratoire des oiseaux. M. synoviae appartient au genre des Mycoplasma.
L’agent partage certains antigènes avec M. gallisepticum qui est à l’origine d’une maladie respiratoire chronique chez les poulets, mais se distingue lors de tests sérologiques.
La maladie est endémique en Europe et entraîne des pertes économiques significatives et une chute de la production d’œufs. Très récemment, l’agent a été associé avec des anomalies de l’apex de la coquille.
La bactérie infecte surtout les poules et les dindes, et les poules sont l’espèce la plus susceptible. Le gibier à plume et les oiseaux sauvages peuvent aussi être infectés.
Signes Cliniques
Les animaux montrent une boiterie, une courbure anormale des membres et des pattes, et une allure raide. Il y a aussi souvent une déshydratation et une baisse de la production, et les oiseaux ne veulent pas se déplacer.
Tachypnée, éternuements, écoulement nasal, et respiration à bouche ouverte sont des signes fréquents mais peu spécifiques.
Les cas sévères peuvent montrer un torticollis et des signes neurologiques.
L’anomalie de l’apex de la coquille est caractérisée par un apex défectueux, avec des zones décolorées qui sont minces, souples et fragiles. Il y a une chute de la ponte et de la qualité des œufs.
Diagnostic
Les signes cliniques et la nécropsie sont suggestifs, mais le diagnostic du laboratoire est impératif.
Lors de la nécropsie, on observe un aérosacculite et une arthrite avec un exsudat caséeux.
Les bactéries peuvent être isolées et cultivées à partir de prélèvements de la trachée, de l’œil, du nez ou du cloaque d’oiseaux vivants. Si l’oiseau est mort, des prélèvements stériles du fluide synovial et des sacs aériens peuvent être collectés.
L’immunofluorescence et la PCR sont des moyens de diagnostique définitifs.
L’ELISA est utilisé pour le diagnostic sérologique et peut détecter des anticorps dans le jaune d’œuf, ce qui permet une investigation du statut du troupeau. L’agglutination rapide sur lame (ARL) est très souvent utilisée en industrie.
L’immunoblot peut servir à confirmer les résultats obtenus par ELISA ou ARL.
Traitement
M. synoviae est susceptible in vitro aux antibiotiques tels que la tilmycosine, la tylosine, l’enrofloxacine, et l’oxytetracycline, mais des résistances émergent in vivo.
Les œufs peuvent être plongés dans une solution de chlortetracycline froide pendant 15-20 minutes ou peuvent être chauffés à 46-47°c pendant 11-14 heures avant leur période d’incubation.
Contrôle
Il y a une augmentation de la résistance de la bactérie aux antibiotiques.
Un vaccin contenant une souche sensible à la témpérature (MS-H) est utilisée dans de nombreux pays à travers le monde. La protection immunitaire est d’au moins 40 semaines et le vaccin protège contre les anomalies de l’apex de l’œuf.
Références
Ces informations sont tirées du Manuel de la Santé et de la Production Animale (The Animal Health & Production Compendium), publié en ligne par CABI à l'occasion du Projet OVAL.
La maladie de Marek
C'est une maladie infectieuse contagieuse, touchant la poule et le poulet, extrêmement importante par ses conséquences économiques. D'origine virale (virus Herpès, groupe B), elle se déclare vers la troisième semaine et les troubles se manifestent vers la sixième semaine. Globalement, elle se caractérise par une altération de l'état général, se traduisant par des formes nerveuses (paralysie), respiratoires (dyspnée), digestives (diarrhée), cutanées (poulet de chair), et en fin des formes oculaires (oeil de verre).l'incidence sur la ponte est désastreuse et le pronostic sur la survie des sujets est sombre. La prévention sanitaire reste tributaire d'une hygiène stricte. La protection des jeunes sujets reste l'élément fondamental de la réussite de l'élevage. Pour ce qui est la prévention médicale, de loin la plus efficace et surtout obligatoire pour les poules pondeuses, passe par l'application du protocole de vaccination dans les meilleurs délais (Age : 1 jour) et dans les meilleures conditions (A l'abri de tout stress). Il est nécessaire de savoir qu'il n'existe pas de traitement de cette maladie. La prévention reste la meilleure protection et le vaccin obligatoire au premier jour de la naissance (Fontaine et al, 1995).
La voie d'infection naturelle est la voie respiratoire, ce qui ne permet pas d'exclure les autres voies puisque les plumes et les cellules desquamées vont souiller la litière et répondre le virus un peu par tout. La voie d'infection la plus certaine est la voie intra-abdominale qui donne les meilleurs résultats. Les voies intra-dermiques, sous-cutanées, intra-oculaires, ne donnent aucun résultat positif (Saidi, 1982).
Tout ce qui peut apporter des poussières peut être un vecteur de la maladie, l'homme, les animaux, les animaux, le vent etc.....il y a aussi les animaux malades, la matière virulente, tel que les sécrétions constituées par des produits de desquamations de la peau et de la base des follicules plumeux qui contiennent le virus. Le virus subit une maturation et une multiplication sur les follicules plumeux. Il survit dans la litière 16 semaines. On n'oubliera pas les insectes tels que les coléoptères : Alphétobius diapérinus qui sont hôtes habituels des poulaillers (Saidi, 1982).
Les études portant sur la transmission par l'oeuf ont été nombreuses, (SALOMON, COLL 1973) ont vainement cherché à mettre en évidence le virus dans les embryons de poussins issus de poules infectées et conclu qu'il semble bien établi que le virus ne peut se transmettre par l'oeuf, mais la souillure de la coquille est éventualité à ne pas méconnaître (Saidi, 1982).
Des œufs à coquille trop fine
Les coquilles d'œufs sont principalement constituées de calcium. S'il n'est pas fourni en suffisance dans l'alimentation, la coquille devient trop fine, voire même molle.
Le calcium ne peut être correctement absorbé que si du phosphore et de la vitamine D3 sont également présents en suffisance dans l'alimentation.
Le remède le plus simple est de fournir des coquilles d'huîtres broyées en supplément aux poules pondeuses. Ceci devrait solutionner rapidement le problème.
Absence de plumes
L'absence de plumes peut être dûe à plusieurs causes:
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les plumes ne poussent pas
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les plumes sont arrachées
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Formation des plumes
Les plumes contiennent une quantité importante de soufre. Ce soufre provient d'un acide aminé particulier, la méthionine. S'il n'est pas présent en suffisance dans l'alimentation, des problèmes de formation des plumes peuvent apparaître. La méthionine est rarement présente en suffisance dans les graines et les céréales. Les aliments pour volaille contiennent généralement des suppléments en méthionine afin d'éviter ces problèmes.
Perte des plumes lors de la copulation
En saison de reproduction, le coq monte souvent sur le dos de ses poules. On peut donc constater que les plumes du dos des poules, ainsi que celles de la huppe, et celles du ventre du coq peuvent manquer.
Tout revient à la normale à la fin de la saison de reproduction.
Attaque de parasites
Certains parasites externes, tels que les poux, peuvent provoquer la perte des plumes.
Pour remédier au problème, il suffit de traiter les volailles avec un produit anti-parasitaires. Il ne faut pas oublier de nettoyer et désinfecter également le poulailler avec un produit adéquat.
Une patte de poussin tordue
Certains poussins de moins de 6 semaines présentent une patte tordue au niveau des articulations. Ceci est causé par une malformation du cartilage de l'articulation dont la cause doit être recherchée dans une carence alimentaire en plusieurs vitamines (dont la choline) et en manganèse.
Certains chercheurs pensent que le problème peut avoir également une composante génétique.
Ce problème est irréversible.
Les volailles plus âgées ne sont pas affectées par ce problème car les adultes sont capables de fabriquer la choline et n'ont plus besoin de la trouver dans l'alimentation.
Les 2 pattes du poussin sont écartées
Certains poussins éclosent avec les pattes écartées. La cause doit être recherchée dans les conditions d'incubation (température trop élevée) ou d'éclosion (le sol de l'éclosoir trop glissant).
On peut simplement relier les pattes avec un petit bout de laine passant en 8 autour des 2 pattes. Après quelques jours, tout revient en ordre et la laine peut être retirée.
De façon plus générale :
LES MALADIES RESPIRATOIRES :
Origine :
D'origines virales ou bactériennes, nous ne parlerons que de l'origine bactérienne - la plus fréquente due à un mycoplasme. Elle est contagieuse d'oiseau à oiseau. D'autres germes (type colibacilles..) peuvent compliquer l'infection initiale. Ces germes se développent sous des influences extérieures : poussière, ammoniqaue, mauvaise aération, humidité , etc......
Symptômes :
Les poules présentent une respiration ronflante, des râles respiratoires. La maladie s'étend lentement. Chez certains sujets, on peut observer parfois des lésions oculaires avec enflure sous l'oeil et même un véritable abcès de l'oeil qui est entièrement purulent. Plus fréquemment, les troubles respiratoires s'accompagnent d'écoulement nasal, d'éternuements, de larmoiements. Les poules mangent moins, maigrissent; la ponte ralentit, les poulets perdent leur pigmentation. La sous-consommation d'aliment peut amener une absorption insuffisante de l'anticoccidien qui y est ajouté et explique la fréquente apparition de coccidiose.
Traitements :
On fait appel aux antibiotiques à mettre dans l'eau de boisson type érycovil ® (agit sur les mycoplasmes et les colibacilles).
La prévention peut s'appuyer sur trois principes :
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bande unique
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Achat chez un vendeur réputé
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Administration systématique à l'arrivée d'une association anti-infectieuse .
LES PATHOLOGIES DIGESTIVES :
Origines :
Les pathologies digestives sont d'origine multiples : infectieuses, parasitaires, alimentaires. Elles se manifestent souvent par des diarrhées de différentes couleurs en présence ou en l'absence de sang. Ainsi, dans le cas des coccidioses, on observe une diarrhée souvent sanguinolente. Les infections bactériennes sont souvent qualifiées de typhose. Elles sont consécutives à l'infection par différentes salmonelles, mais aussi à la présence de colibacilles. Certains vers parasites comme les ascaris ou les capillaires sont à l'origine de pathologies digestives. A prendre en compte aussi les causes alimentaires, de nombreux sous-produits de la consommation familiale pouvant être mis à la disposition de ces animaux.
Symptômes :
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Coccidiose : Le poulet est triste, ébouriffé et présente en stade avancé une diarrhée sanglante
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Parasites type Ascaris, Hétérakis,Capillaire,Ténias : Baisse de la ponte, ralentissement de la croissance des jeunes. Les volailles porteuses de vers ont en général de la diarrhée, souvent jaune et mousseuse.
Traitements :
On utilise contre les vers des antiparasitaires dans l'eau comme le lévamisole ( Capizol ® ).
Le traitement des coccidioses repose sur un antibactérien comme la Volacrine Sulfa ®
L'ALIMENTATION :
Beaucoup d'accidents proviennent d'une alimentation incorrecte. Pour grossir, donc fabriquer des muscles, pour pondre, donc fabriquer des oeufs, les volailles ont besoin de protéines. Les céréales n'en contiennent pas assez en quantité et en qualité.
En liberté, les volailles trouvent insectes, limaces, vers et leur alimentation semble équilibrée. Enfermées, les problèmes se posent : croissance lente, ponte dérisoire, picage. La solution consiste à fournir des protéines : viande, poisson, tourteaux ou aliment complet.
Les vitamines et les minéraux sont indispensables : s'ils manquent, il y baisse de la production de viande ou d'oeufs, faiblesse des pattes, des doigts.